La semaine de la sécurité routière au travail est l’occasion de donner un coup de projecteur sur la première cause d’accidents professionnels mortels à l’échelle nationale. Et lorsque l’on sait que la Guadeloupe est le département qui connaît le plus d’accidents par nombre d’habitants, on comprend vite que l’enjeu est éminemment urgent.
Face à ce défi, on se retrouve souvent confronté à une réaction de fuite des automobilistes. Pour beaucoup, ce serait l’état des routes qui serait la cause des accidents. Certes, les nids de poules, les herbes hautes aux abords des routes, le marquage au sol effacé ou encore le manque de trottoirs ou de pistes cyclables affectent notre conduite. Seulement, force est de constater que ce ne sont pas là les premières raisons des accidents sur notre île. En réalité, elles appartiennent toutes à une même catégorie : notre comportement, uniquement. Nous avons du mal à accepter l’idée que la responsabilité soit en grande majorité la nôtre, et selon nous, il y a toujours une autre catégorie de personnes qui sera responsable à notre place. Certains vont accuser les jeunes, d’autres les personnes âgées, d’autres les chauffeurs-livreurs etc… En réalité, les causes d’accidents sont :
- L’alcool, impliqué dans près de la moitié des accidents. L’alcool au cours des déjeuners d’affaires doit également être considéré par les entreprises.
- Les produits stupéfiants, à l’origine d’un tiers des accidents touchent toutes les catégories sociales.
- La vitesse excessive complète ce sinistre podium. La pression mise sur les salariés, celle que se met le dirigeant ou encore une mauvaise organisation des tournées pousse les salariés à s’affranchir des limites de vitesse.
D’autres causes peuvent être mentionnées, telles que le non port du casque ou de la ceinture, le téléphone au volant, une conduite brusque encore un défaut de contrôle technique. Dans tous les cas, c’est toujours et encore l’attitude du conducteur qui est mis en cause.
Alors en cette année qui compte déjà trop de personnes qui ont perdu la vie, trop de familles endeuillées, trop d’orphelins ou de parents qui survivent à leur(s) enfant(s), nous voulons mettre l’accent sur la sensibilisation et la formation, c’est à notre sens le meilleur levier. Une sensibilisation est nécessaire dans la durée auprès des entreprises privées, au sein des structures publiques, dans les établissements scolaires et les centres de formation.
Cependant, afin que l’impact de la sensibilisation soit plus influent, il va falloir à la fois encourager les entreprises privées et publiques à investir dans cette formation et soutenir les associations et les entreprises de prévention du risque routier dans leurs actions.
En attendant que cela se fasse, restons vigilants et ne prenons aucun risque sur la route.
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